Informations inhérentes à la chirurgie de la cataracte

La cataracte est l'opacification du cristallin.
Le cristallin est la lentille oculaire située derrière l'iris et la pupille.
Elle permet la mise au point de la lumière et des objets sur la rétine de façon nette. L'opacification de cette lentille est responsable d'un trouble de la vision. Habituellement, cette opacification survient avec l’âge, mais elle peut se manifester plus tôt, notamment chez les patients diabétiques et les myopes.
Beaucoup plus rarement elle peut concerner l'enfant, il s'agit alors de cataracte congénitale.

• La cataracte induit une baisse de l'acuité visuelle.
• Cette baisse de vision est le plus fréquemment lente et progressive sur plusieurs années, plus rarement, elle est plus rapide et évolue en plusieurs mois.
• Le trouble visuel peut être associé à une diminution de la perception des lumières ou des couleurs.
• De plus la vision nocturne peut être affectée avec l'apparition de halos ou de distorsions des sources lumineuses (phares de voitures ou lampadaires)

Le moment de l'intervention est dicté par la gêne liée au trouble visuel.
Il est licite de proposer une intervention lorsque cette gêne visuelle interfère avec les activités quotidiennes du patient. L'examen ophtalmologique permet non seulement de quantifier le degré de cataracte, mais également d'exclure la présence d'autres anomalies oculaires qui pourraient être responsables de la baisse de vision.
Le chirurgien peut donc proposer une intervention et juger de l'intérêt de cette dernière pour garantir une récupération visuelle.

Aujourd'hui, l'intervention de la cataracte est réalisée par phakoémulsification. Cette technique utilise des ultrasons qui fragmentent et aspirent le cristallin à travers une toute petite incision de 2mm ou moins.

Cette incision est dans l'extrême majorité des cas auto-étanche et ne nécessite pas de point de suture.

Un implant intra-oculaire est positionné à la place du cristallin enlevé et permet de retrouver une mise au point précise au niveau de la rétine.
Cet implant intra-oculaire est un dérivé de plexiglas pliable, et est parfaitement toléré par l'oeil. Il permet une vision nette au loin dans la plupart des cas et également de près avec une correction adéquate. Sa puissance est calculée par la pratique d’une échographie oculaire.

La capsule postérieure du cristallin est laissée en place pour accueillir l'implant intra-oculaire. Cette capsule postérieure à tendance à s'opacifier au cours des années qui suivent l'intervention (1 à 5 ans). Il s'agit de la cataracte secondaire.

Ce n’est pas une complication de la cataracte, mais simplement une évolution naturelle de la capsule postérieure après l’intervention.

Cette opacification peut être soignée au laser, ce qui permet de restituer une transparence des milieux et une récupération de la vision nette.

Pour la chirurgie de cataracte, l’anesthésie se fait, la plupart du temps, par gouttes quelques minutes avant l’intervention, ou bien par une injection sous la paupière en cas de nécessité.

La chirurgie de la cataracte n’est pas douloureuse. Une sensation de picotement, et une légère sensibilité à la lumière du microscope peuvent survenir ponctuellement.

Les suites postopératoires ne sont pas douloureuses non plus. Une discrète sensation de corps étranger peut néanmoins être présente pendant quelques jours.

La chirurgie de la cataracte est désormais pratiquée en ambulatoire chez la plupart des patients.

Le patient se rend à la clinique une heure avant l'horaire de la chirurgie et peut rentrer à son domicile deux heures après la chirurgie, avec le consentement du médecin.

Dans certains cas, une hospitalisation peut être programmée lorsque le patient habite seul ou loin de la clinique.

En cas de traitement général, il est nécessaire de le signaler au médecin, notamment lors de la consultation préopératoire avec l'anesthésiste.
Par ailleurs un électrocardiogramme à minima sera demandé et vérifié par l'anesthésiste.
Dans la plupart des cas, le traitement général ne doit pas être arrêté sauf recommandation particulière du médecin.

A signaler notamment un traitement pour le diabète, d'éventuelles allergies et un traitement anticoagulant.

Ces derniers peuvent ne pas être arrêtés en fonction des risques évalués par votre médecin traitant et l’anesthésiste.

• Les lentilles de contact doivent être enlevées au moins une semaine avant les mesures d'échographie oculaire afin d'optimiser la précision du calcul de l'implant.
• Par ailleurs, il est recommandé d’enlever la lentille au moins trois jours avant la chirurgie afin de faciliter l'instillation des gouttes préopératoires.

• Il est nécessaire de nettoyer soigneusement les paupières, cils et sourcils avec de l'eau et du savon (la veille de l'intervention). D'effectuer un shampoing et de prendre un bain ou une douche suivant les indications de l’anesthésiste.
• De plus, il est recommandé de ne pas se maquiller et ne pas utiliser des produits de beauté sur le visage.
• Il est nécessaire d'instiller les gouttes indiquées sur l'ordonnance.

• Il est nécessaire d'être accompagné à la clinique par un membre de votre famille ou un ami et de vous présenter au secrétariat du service d'ophtalmologie une heure avant l'intervention afin de régler les démarches administratives et d'être préparé en salle de repos par l'anesthésiste.
• L'anesthésie est locale. Elle est réalisée soit par des gouttes soit par une injection placée sous la paupière inférieure. Cette injection est indolore grâce à une courte anesthésie générale.
• L'intervention dure entre dix et vingt minutes.
• Vous pouvez communiquer avec le chirurgien et vous voyez habituellement une lumière diffuse pendant la durée de l'intervention.
• Vous sortez de la clinique avec une coque sur l'oeil opéré.
• Il faudra mettre cette coque uniquement pour dormir pendant une semaine.
• Vous pourrez rentrer à votre domicile deux heures après la chirurgie, avec le consentement de l'anesthésiste.
• L'anesthésiste vous donnera ses coordonnées ou vous téléphonera le soir de l'intervention afin de s'assurer que tout se passe pour le mieux.

Vous pouvez ressentir lorsque l'anesthésie s'estompe une sensation d'irritation ou de sable dans l'oeil, liée au mouvement de vos paupières et à la pommade placée dans votre oeil sous le pansement.
En cas de douleurs, vous pourrez prendre un peu de Paracétamol (Doliprane)

• Le lendemain de l'intervention vous serez revu par le chirurgien au cabinet.
• Vous recommencerez vos gouttes dès le lendemain matin en respectant la posologie précisée sur l'ordonnance.
• Ne pas arrêter les gouttes sans avis médical.
• L'instillation des différentes gouttes, réalisée selon le schéma ci-après doit être effectuée à 1 minute d'intervalle.
  
  
• Il est recommandé de garder une coque protectrice la nuit pendant les huit premiers jours. Cette coque est maintenue par du sparadrap micropore comme le précise l'ordonnance.
• Ne pas frotter les yeux, toujours bien se laver les mains avant l'instillation des gouttes et toujours bien respecter bien entendu la région oculaire et péri-oculaire.
• Il est recommandé de ne pas effectuer de shampoing lors de la première semaine post-opératoire et d'éviter tout contact avec de l'eau de bain ou de douche au niveau des yeux.
• Toute activité aquatique (piscine, hammam, sauna, bains de mer), sportive (tennis, golf, ski, jogging,…) ou hobby vous exposant à la poussière (jardinage, bricolage…) est proscrite pendant un mois.
• Vous pouvez conduire ou voyager en train et en avion après autorisation du médecin. La plupart de vos activités professionnelles peuvent être réalisées sans restriction.

Dans l'extrême majorité des cas, les suites opératoires sont simples et la récupération visuelle est rapide. Cependant, il est impératif de consulter votre chirurgien dans les plus brefs délais si vous remarquez une baisse de votre vision, une rougeur oculaire suspecte ou une douleur oculaire.

• Se laver les mains.
• Pencher la tête en arrière et regarder en haut.
• Tirer délicatement la paupière inférieure vers le bas.
• Instiller vos gouttes à 1 minute d'intervalle.